THE ROOSTER de Mark Leonard Winter
2024 année olympique mais aussi dernière année du cinéma La Renaissance avant ces grands travaux si nécessaires qui vont lui redonner sa place au cœur de la cité du Bailli, au cœur d’un village mythique du cinéma, au centre de la Place des Lices, de ses boulistes, de ses flâneurs et admirateurs d’un beau village où résonne l’âme de tant d’artistes qu’ils soient peintres, romanciers, acteurs, cinéastes, musiciens ou plus simplement passeurs d’une ouverture au monde et à la diversité des arts dont celle du bout du monde que vous propose d’explorer le cinéma de Antipodes.
Alors qu’en mars dernier, la cinémathèque française a rendu hommage à l’immense réalisateur australien Peter Weir, qu’en mai 2024 le Festival de Cannes accueille un nouvel opus de la saga Mad Max « Furiosa » de George Miller, c’est en octobre du 9 au 13 que vous pourrez laisser votre curiosité vous emporter à la découverte du cinéma australien et néo-zélandais, de l’immensité de cette Terra Australis, de l’énergie tellurique du pays au long nuage blanc à travers un large panel de longs et courts métrages, de documentaires, de rencontres et bien sûr d’une belle exposition salle Jean Despas grâce à Céline Emery-Demion (Red Dunes Gallery, Mougins) et à son choix éclectique et raffiné d’œuvres picturales des peuples Aborigènes.
Pour vous mettre en appétit, laissons filtrer quelques indiscrétions sur cette édition 2024 et tout d’abord sur un des piliers de cette programmation la sélection Antipodes Juniors qui proposera de nouveau une quinzaine de courts métrages en compétition à la sagacité de près d’une centaine de lycéens, qu’ils viennent par exemple du lycée du Golfe de Saint-Tropez, du lycée de Lorgues ou encore du lycée de La Coudoulière, qui en constituent traditionnellement un jury sérieux et conscient de sa responsabilité de choisir le récipiendaire du Prix Nicolas Baudin.
Et parmi les œuvres qui débarqueront à Saint-Tropez vous permettant de voyager jusqu’en Nouvelle Zélande à Christchurch à la fin des années soixante-dix il y a Head South de Jonathan Ogilvie, une œuvre semi autobiographique ode à la culture post-punk, une comédie pleine d’entrain sur le difficile passage à l’âge adulte d’Angus, un jeune lycéen fasciné par cette musique post punk et qui fera tout pour intégrer un groupe. Mais aussi, et toujours en Nouvelle Zélande, il y a le premier film de Linda Niccol Poppy, une belle comédie romantique, que vous ferez connaissance de Poppy, une jeune fille atteinte du syndrome de Down qui refuse de se laisser enfermer dans son handicap et qui va tout faire pour réaliser son rêve de devenir mécanicienne. On pourrait aussi partir à la ferme avec, un film indépendant, la comédie australienne de Scott Corfield The Nut Farm. Sans oublier les documentaires avec, qui sait, The Giants de Rachael Antony et Laurence Billiet que nous voulions vous présenter l’année dernière et qui explore les destins liés des arbres et des humains dans le portrait saisissant de Bob Brown, ancien sénateur vert de Tasmanie. Mais plein d’autres surprises venues des antipodes vous attendent, et pourquoi pas une incursion dans la série ou une belle avant-première.
Mais chut, on ne va pas tout vous dire d’entrée ! Alors rendez-vous Place des Lices à Saint-Tropez du 9 au 13 octobre au cinéma La Renaissance pour une 26ème édition du Festival des Antipodes exceptionnelle.
Bernard Bories AM
Président de Cinéma des Antipodes